Finale

Un titre voire une nouveauté par an pour le Stade Vendéen. Après sa deuxième CSC en saison 17, son premier titre de champion en saison 18, son premier Trophée des Champions en saison 19, la bande à Bijo s'adjuge sa première Coupe AWL en cette saison 20. Belle saison pour les Vendéens avec leur deuxième place. Pour la Tunisie, il y aura au moins la consolation de la C2 mais ce match risque de nourrir les rancœurs envers la réussite de leurs adversaires.

Stade : AWL Stadion
Stade Vendéen (D1)  4-1  Tunisie (D1)
Manaël Boduren (4,31)
Fred Weasley (77)
Thorgan Hazard (80)
Blaise Pascal (70)


Fred Weasley (47)
 
   
   
Difficile de désigner un favori au coup d'envoi de ce match. Il est vrai qu'en championnat, le Stade Vendéen a fait parler un réalisme à toute épreuve dans la double confrontation au point de s'imposer deux fois non seulement contre le cours du jeu, mais en plus sur les scores de 0-3 en Tunisie et 8-3 en Vendée ! Dans ce cas, difficile de ne pas considérer les Vendéens comme favoris de ce match. Néanmoins, la Tunisie a remporté la saison dernière la Coupe et la C3 et vient cette saison d'enlever la C2 il y a quelques semaines. Les Maghrébins, qui ont de plus accédé à la finale en infligeant aux Runners leur plus grosse défaite depuis dix-huit ans, semblent des spécialistes des épreuves de coupes.

Le début de partie donne le ton. Après quelques minutes d'observation, les Vendéens obtiennent la première occasion du match par un débordement d'Astride N'Gouan laquelle centre pour Manaël Boduren qui, à bout portant de la tête, fusille Alexandre Grothendieck, le portier tunisien. 1-0 pour le Stade alors qu'on joue à peine depuis cinq minutes.

La Tunisie néanmoins réagit bien. Arthur Weasley puis Cowley font passer des frissons dans les travées vendéennes mais le dernier geste est mal assuré et Thomas Laurent, le gardien vendéen, n'est finalement pas inquiété. Les Vendéens ne sont pas en reste : sur un corner, Fred Weasley, le frère d'Arthur, place une tête qui envoie la balle dans le filets, semble-t-il, mais non, un arrêt réflexe époustouflant de Grothendieck maintient le score en l'état. Les Vendéens enchaînent avec deux autres occasions et c'est presque un miracle que le score ne bouge toujours pas.

Vingt minutes sont déjà passées et la Tunisie commence à prendre le match en main. Dans un temps fort, le tenant du titre semble prendre le dessus sur son adversaire, la ligne de défense recule de plus en plus et c'est la panique quand Biss Touket manque le ballon tout près de la ligne de but adverse. Les Vendéens obtiennent alors une occasion de contre à trois contre un mais Candij Bodden tergiverse en ne sachant pas auquel des deux frères Boduren passer la balle, ce qui avorte la tentative. Sur le contre du contre, la Tunisie manque de peu l'égalisation grâce à un dégagement en catastrophe de Nicolas le Floch sur la ligne.

On atteint la demi-heure de jeu et le moins que l'on puisse dire, c'est que la rencontre est très vivante. Les Tunisiens ont le ballon mais sur une passe mal assurée en défense, Lilian Boduren intercepte et transmet dans l'axe pour son frère Manaël, lequel se présente face à Grothendieck pour tromper ce dernier avec un tir écrasé au rebond surprenant. Incroyable : alors que la Tunisie a été à deux doigts d'égaliser, les Vendéens doublent la mise et font encore parler leur efficacité (même s'ils font cette fois jeu égal avec leur adversaire).

Les joueurs tunisiens ont visiblement pris un coup sur la tête. Les Vendéens commencent alors à submerger leur adversaire et on sent qu'ils y a moyen de tuer définitivement tout suspense pour mettre une main et demi sur le trophée avant même la mi-temps. Hélas pour les protégés de Bijo, ceux-ci assurent mal leur dernière passe et c'est même la Tunisie qui a une occasion de réduire le score. Mais la tête d'Arthur Weasley manque un peu de conviction et Thomas Laurent l'écarte avec zèle d'une belle horizontale à l'intention des photographes. C'est néanmoins efficace et l'arbitre, après le six mètres, siffle la mi-temps atteinte, donc, sur ce score de 2-0. Le Stade Vendéen a pris une option pour sa première Coupe.

A la reprise, on attend une réaction tunisienne mais c'est finalement le Stade qui repart pied au plancher, sans doute bien décidé à tuer tout ce qui reste de suspense. Pendant près de dix minutes, les tenants du titre sortent à peine de leur moitié de terrain et on voit mal comment ils pourraient renverser la situation. Mais les Vendéens ne concrétisent pas, la Tunisie ressort la tête de l'eau et recommence à s'approcher du but adverse.

L'heure de jeu est néanmoins atteinte et le score est toujours de 2-0. La Tunisie intensifie alors sa pression mais fait face à un Laurent toujours vigilant sur sa ligne. Sur une action anodine, Les Vendéens partent en contre, Thorgan Hazard se présente devant Grothendieck... mais le portier tunisien a le dernier mot en déviant le ballon; dans la foulée, Biss Toukett dégage en catastrophe la balle qui va vers Nate River lequel part à son tour en contre et tente la pichenette devant Laurent... mais le gardien vendéen repousse. Action un peu folle qui réveille le public.

On retrouve Nate River avec une passe en profondeur pour Blaise Pascal lequel, à trente mètres, tente le lob sur Laurent un peu trop avancé, lob qui contre toute attente finit dans la lucarne opposée. Incroyable, il reste vingt minutes et la Tunisie revient à un but, tout est relancé. Sans surprise, les Tunisiens ont un moment fort durant lequel Weasley puis Selmy sont à deux doigts de tromper le portier vendéen. Ces derniers réagissent aussi par Meilhat qui déborde à droite et adresse un centre millimétré pour Fred Weasley, lequel d'une puissante tête propulse le ballon hors de portée de Grothendieck pour redonner deux buts d'avance à son équipe.

La Tunisie est KO sur ce coup du sort. Thorgan Hazard tente sa chance de loin, sa frappe anodine surprend tout de même le gardien tunisien qui ne peut que constater les dégâts. Il reste dix minutes, le Stade Vendéen a tué le match en trois, le score est désormais de 4-1 et seule la partie vendéenne de l'AWL Stadion chante. Les vainqueurs de l'édition précédente sont en perdition dans ces dernières minutes et c'est presque un miracle si un cinquième but n'est pas marqué.

L'arbitre siffle la fin de la rencontre et le Stade Vendéen remporte ainsi sa première Coupe AWL. Ce n'est pas immérité, mais le score est extrêmement sévère pour la Tunisie qui s'incline sur le même score que sur lequel ils avaient gagné la finale précédente (durant laquelle, tout comme aujourd'hui, le score avait été extrêmement sévère aussi). La Tunisie a officiellement pour cette saison une bête noire qui lui aura passé quinze buts en trois matchs pour seulement quatre rendus.

Les Vendéens, eux, fêtent l'exploit avec leur public. La nuit sera chaude en Vendée et le confinement ne sera certainement pas de rigueur. Le Stade Vendéen jouera en C2 la saison prochaine, tout comme la Tunisie, ce qui pour effet d'envoyer Oboro en C3.