Finale

Les Runners réalisent le premier doublé de l'histoire de l'AWL en s'imposant aux tirs-au-but à l'issue d'une finale somptueuse, la finale sans doute la plus équilibrée de l'histoire.

Stade : AWL Stadion
Elit Runners IF (D1)  4-4
(4-3 tab)
 Stade Uzellois (D1)
Rouget De Lisle (1)
Hannes Hedvall (3,13)
Louis Bertignac (40)
Thomas Toumarquet (7)
Gérard Remenvusa (8)
Leo Iniesta (25,26)
Hannes Hedvall
 
   
   
Quel match. Et quelle finale. Le suspense a été considérable, le spectacle grandiose et la série de tirs-au-but proprement invivable et interminable. Les Runners l'emportent mais cela aurait tout autant mérité que ce soit les Uzellois qui soulèvent le Trophée. Ce soir, c'est le football qui est vainqueur.

En foulant la pelouse de l'AWL Stadion, le Stade Uzellois se présente en vainqueur de la Coupe des Vainqueurs de Coupe alors que les Runners, champions, doivent encore jouer leur finale de C1. Bref, c'est du très haut niveau et c'est la même finale que l'an dernier, une première dans l'histoire de l'AWL.

L'engagement est donné par le runner Prospère Youplaboum qui passe la balle à Rouget De Lisle lequel, du rond central, lobe Jean Nenkèspazun légèrement avancer et ouvre le score au bout de cinq secondes !!!! Incroyable, les Runners mènent déjà. Il est inutile dire que les Uzellois sont sonnés et n'arrive pas à faire trois passes. Jean-Marie Roland récupère la balle et l'envoie à Hannes Hedvall lequel reprend de volée et trombe le gardien uzellois. C'est le délire côté runner : trois minutes de jeu et déjà 2-0 !

Que peut faire alors le Stade Uzellois ? Capituler ou se ressaisir. Les joueurs semblent opter pour la deuxième solution et commence à être un peu plus physique dans les contacts. Ils s'approchent même de la surface des Runners, comme par ce long ballon de Gérard Remenvusa. Joe Dassin et Prospère Youplaboum ne se parlent pas et se télescopent, Thomas Toumarquet qui a bien suivi ajuste Alan Stivell du plat du pied : 2-1, les Uzellois reviennent immédiatement dans la rencontre. Dans la foulée, Remenvusa à l'entrée de la surface adresse un tir placé à ras de terre qui rase le poteau pour entrer dans le but : 2-2 et on ne joue même pas depuis dix minutes.

Les Runners sont visiblement vexés et reprennent le contrôle du ballon. Hannes Hedvall devance de la tête la sortie de Nenkèspazun qui n'a jamais si mal porté son nom que ce soir : 3-2 pour les Runners et on n'a pas encore atteint la fin du premier quart d'heure. Le match promet d'être animé et spectaculaire : à ce rythme-là, trente buts seront marqués d'ici la fin de la rencontre.

Le deuxième quart d'heure est tout aussi technique et spectaculaire mais les défenses ont resserré leurs boulons (qui n'étaient en fait pas du tout vissés). Les Uzellois prennent légèrement le jeu à leur compte. Michel Mabel tire de loin mais n'inquiète pas Stivell. Il ne se décourage pas, récupère la balle, déborde côté droit pour centrer en retrait vers Leo Iniesta qui du plat du pied fusille le portier runner : 3-3 dans cette finale complètement folle.

Sur le réengagement, Margot Frisée dribble trois joueurs et voit Lordi seul au point de penalty. Sa passe précise est interceptée par Gérard Remenvusa revenu du diable vauvert. Le joueur uzellois envoie une balle en cloche pour Iniesta parti à la limite du hors-jeu; ce dernier récupère la balle, la contrôle et d'un tir à ras de terre la place hors de portée de Stivell venu à sa rencontre... C'est le quatrième but des Uzellois et la première fois de la soirée que les dauphins mènent ce soir. Et on ne joue que depuis vingt-six minutes.

Les Runners n'apprécient vraiment pas de s'être pris deux buts à une minute d'intervalle pour la deuxième fois de la soirée. Ils prennent alors le jeu à leur compte et tentent d'étouffer leurs adversaires (quand Runner fâché, lui toujours faire comme ça). Mais les Uzellois sont un tout autre gibier que celui affronte habituellement et l'affrontement est assez équitable. A une occasion des Runners répond une occasion uzelloise. Le temps passe et on se surprend à regretter qu'il n'y ait plus de buts marqués.

On croit à l'évolution du score sur un face à face de Michel Mabel et Stivell mais le portier coursier a pour cette fois le dernier mot. Sur le renvoi, Hedvall lance Bertignac lequel d'une frappe qui rebondit bizarrement à cinq mètres du but trompe le portier uzellois qu'on a déjà connu plus inspiré : 4-4 à cinq minutes de la pause.

Pause qui est finalement atteinte sur ce score et sur une ovation du public aux vingt-deux joueurs qui ont fourni une première mi-temps parmi les plus belles de l'histoire.

La seconde période ressemble à la première, la frilosité défensive en moins. Si on compte pas moins de quatre énormes occasions (toute coursières), la défense et le gardien uzellois font désormais bonne garde. A une demi-heure de la fin du match, le score est toujours de parité. Les Uzellois se rapprochent du but des Runners et le ballon va d'un camp à l'autre. Les occasions se multiplient tout comme les arrêts sidérants de Stivell et Nenkespazun tous deux enfin au niveau attendu. Il reste alors un quart d'heure et chose incroyable au vu de la première période, le score n'a toujours pas évolué depuis la reprise.

Le dernier quart d'heure, au contraire des cinq autres joués presque sans calcul, est très tendu, chaque équipe sentant que celle qui marquera soulèvera le trophée. Les actions s'enchaînent, les gestes de dépit aussi. A la dernière minute, sur un corner uzellois, Remenvusa adresse une tête rageuse, la balle va rentrer dans le but mais Stivell réalise une impeccable horizontale qui sauve son équipe. Les Runners ont ensuite trois grosses occasions dans les arrêts de jeu mais Nenkezpazun intervient à chaque fois pour sauver sa formation.

La fin du match est sifflé, il va donc falloir passer par les tirs-au-but pour décider de qui remportera la Coupe, pour savoir si les Runners vont réussir ou pas leur premier doublé. Les Uzellois tirent en premier, la séance est interminable tant les gardiens se montrent à leur avantage. Au bout des cinq tirs réglementaires, alors que le dernier tireur runner à la victoire au bout du pied, celui-ci prend le gardien à contre-pieds mais envoie la balle à côté : 2-2 et il faut continuer jusqu'à ce qu'un tireur réussisse pendant que son adversaire rate. A ce petit jeu, seul un tireur sur cinq dans chaque équipe va convertir son tir-au-but. Chaque joueur de champ a tiré et le score est de 3-3 !!!! Nenkèspazun s'élance à son tour mais voit la balle repoussée par Stivell qui arrêt son septième penalty (le huitième ayant été tiré à côté). Il s'avance à son tour face à son alter ego, la balle est bien frappée et si Nenkespazun plonge du bon côté, il ne peut qu'effleurer le ballon qui finit dans le petit filet.

En réussissant le plus beau tir au but de la soirée, le gardien runner offre à son équipe sa troisième coupe (seulement, serait-on tenté de dire) en six finales, mais surtout le premier doublé Coupe-Championnat de l'histoire de l'AWL. Les Uzellois sont effondrés d'autant qu'ils ont été ce soir tout simplement aussi énormes que leurs adversaires. Les Runners prennent ainsi leur revanche sur la finale de l'an passé et préparent au mieux leurs finale de C1 contre les Buv'Eurs de Vin.

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Stade Uzellois   X X       X        
Elit Runners IF   X X       X       X