Demis-finales aller

Comme attendu, les deux favoris l'emportent, mais seulement d'un but. Comme le succès des Runners est sur le terrain des Lords, on peut considérer que la qualification est plus qu'assurée, mais du côté des Uzellois, le retour à Oboro est très ouvert.

Stade Uzellois (D1)  4-3  Oboro (D1)
Leo Iniesta (9)
Alphonse Laveran (15,17)
Thomas Toumarquet (76)
Paul Sabatier (23)
Marcin Wasilewski (34,39)

   
   
Ronaldo Da Costa (2M)
 
Quel match ! Oboro est encore en vie grâce à un très bon retour alors qu'on imaginait au bout d'un gros quart d'heure qu'ils allaient prendre l'eau.

En effet, c'était parti pour. Dans un début de match démarré pied au plancher, les Uzellois étouffent les visiteurs. Masako la Taciturne détourne un tir de Maciej Rybus puis une tête d'Alphonse Laveran... Mais on joue depuis à peine dix minutes que sur un énième corner, Léo Iniesta d'une tête rageuse, propulse la balle dans les filets : 1-0 pour les locaux qui sont en état de grâce. A la suite d'un double une-deux, Léo Iniesta, côté gauche, déborde et centre sur Laveran qui d'une tête plongeante crucifie Masako. Oboro ne réagit que par un coup franc, mais il est mal tiré et les Uzellois peuvent partir en contre. Laveran reçoit la balle en profondeur, crochète et envoie la balle dans le petit filet.

C'est du délire dans le stade : on sort à peine du premier quart d'heure et le score est de 3-0 pour les Uzellois. Oboro est KO debout.

Les Uzellois se relâchent alors assez logiquement. Oboro tente de montrer le bout de son nez. Paul Sabatier tente une frappe sans grande conviction... mais elle est détournée par un défenseur et prend Jean Nenkèspazun à contre-pieds. Incroyable, Oboro sauve l'honneur.

Cela encourage les visiteurs qui manquent néanmoins de prendre un quatrième but sur un contre, Laveran manquant de la tête le triplé pour quelques centimètres face à une Masako qui n'avait pas bougé. Néanmoins, Oboro se permet de monter le ballon. Abdou Sissoko n'est pas attaqué et décide de frapper. Son tir est puissant et pur et Nenkèspazun peine à le contrôler. Il finit d'ailleurs par le relâcher et Marcin Wasilewski en embuscade surprend son monde en propulsant d'un pointu résolu le ballon dans les filets. Stupeur dans le stade : à un peu plus de dix minutes de la pause, le Stade Uzellois ne mène plus que 3-2.

Les locaux se révoltent un peu et obtiennent deux très grosses occasions coup sur coup. Il faut une très grande Masako pour éviter le but. Oboro souffre et contentent de contrer par de longs ballons aériens. Sur l'un d'eux, Wasilewski, dos au but à l'entrée de la surface, l'amortit de la poitrine et tire en pivotant. Le ballon surprend le gardien uzellois qui le laisse rentrer après un rebond. Le stade est KO : Oboro est improbablement revenu de 3-0 à 3-3. La mi-temps est sifflée peu après sur ce score.

Apparemment, ce but à fait mal aux Uzellois vu qu'au retour des vestiaires, c'est Oboro qui fait le jeu. Néanmoins, le coach local a visiblement resserré les boulons en défense puisque les Uzellois ne laissent plus passer les attaquants japonais.

Oboro s'en remet aux tirs de loin et aux corners. Sur l'un deux, Nenkèspazun sauve la patrie en claquant une balle partant sous la transversale et que tout le monde voyait dedans. Le Stade Uzellois peine désormais à imposer son jeu et commet des fautes techniques étonnantes pour une équipe de ce niveau. Des sifflets commencent même à poindre des tribunes même si globalement la balle est plus souvent dans la moitié de terrain des visiteurs. On entre dans le dernier quart d'heure et le score n'a pas bougé depuis la pause.

Les Uzellois tentent diverses techniques : passe en profondeur, mais interceptée par Masako; tir de loin, au dessus; un tir sans contrôle, la balle finit en lucarne : c'est le quatrième but uzellois au moment où on ne l'attendait pas. 4-3 pour Uzelles.

Oboro pilonne alors le but adverse pour tenter d'arracher l'égalisation mais la défense définitivement bien regroupée d'Uzelles préserve l'avantage.

L'arbitre siffle donc la fin de la rencontre sur ce score de 4-3 qui permet de tout envisager au retour. Uzelles reste a priori favori, mais Oboro a encore toutes ses chances après le match aller et ça, c'est déjà une victoire.
Lords of Destruction (D1)  2-3  Elit Runners IF (D1)
Pawel Brozek (7,57)


Louis Bertignac (18)
Rouget De Lisle (20)
Margot Frisée (64)
Sébastien Chabal
Über Mephisto
Über Tristram
Louis Neel
 
   
Carlos Lopes (1M)
Shigeru So (1M)
Louis Bertignac (1M)

L'Elit Runners l'emporte et a un pied et demi en finale. Néanmoins, le score est relativement serré par rapport à celui du championnat (0-4) et à l'ordre de grandeur auquel on s'attendait.

Les Lords savent qu'ils ne sont pas favoris. L'objectif est donc de "rentrer dans le lard" des adversaires. Et c'est ce qui se passe. Tels des Caennais face à Saragosse dans un match que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, les Lords commencent la rencontre à cent à l'heure et mettent deux fois à contribution Alan Stivell, qui s'attendait pourtant à une soirée plus calme. La troisième est la bonne, la frappe d'Über Baal détournée par le gardien étant reprise à bout portant par Pawel Brozek : 1-0 pour les Lords au bout de sept minutes, le stade est en fusion.

Les Runners sont visiblement très très vexés et réagissent en faisant ce qu'on attend d'eux : confiscation du ballon, domination territorial, tirs au but...

Oleksandr Rybka, le portier lord, est tellement mis à contribution qu'il semble se fatiguer plus vite que ses partenaires. Les Runners multiplient les passes et on sent les Lords prêts à craquer. Bertignac s'avance dans la défense, semble hésiter parmi les nombreux appels de ses partenaires mais tire directement et surprend Rybka qui ne peut que détourner la balle dans les filets : 1-1, les Lords n'auront mené qu'une dizaine de minutes.

L'action suivante sera l'objet d'une polémique puisque Carlos Lopes des Lords se blesse en manquant son tacle sur Siboniso Gaxa. Ce dernier continue son action et sert Rouget de Lisle qui va battre le portier lord : 1-2, les Runners ont renversé la situation en trois minutes pendant que les locaux sont furieux.

Les Lords se mettent à jouer de manière un peu rugueuse ce qui oblige l'arbitre à sortir le carton à quelques joueurs locaux. Mais cela semble fonctionner puisque les Runners, lesquels mènent toutefois, se montrent moins tranchants qu'avant leurs deux buts. Ils restent néanmoins très dangereux, témoins ces tirs de Gaxa et Frisée que Rybka ne détourne qu'à grand peine.

La mi-temps est sifflée sur le score de 1-2. Les Runners ont fait preuve d'une froide maîtrise pour mener face à des Lords qui jouent avec leur cœur (et leurs crampons aussi).

Au retour des vestiaires, les Runners décident d'en finir pour s'assurer définitivement la victoire et la qualification. Les Lords sont tout simplement reclus en défense et quand la balle arrive dans le camp des Runners, c'est qu'elle a été dégagée en catastrophe par un défenseur local. Rybka multiplie les arrêts devant Prospère Youplaboum avant que Chabal ne dégage en catastrophe, devant René Descartes et Louis Bertignac, même sanction, un dégagement tribune, une autre occasion de Bertignac qui pousse trop son ballon, lequel est dégagé dans le cas par Über Mephisto... Jean-Marie Roland prolonge la balle de la tête vers son gardien, mais sa tête est trop molle et Pawel Brozek qui avait suivi intercepte le ballon, dribble Stivell et pousse tranquillement la balle dans le but vide... Incroyable ! 2-2 dans une ambiance indescriptible. Les Runners ne sont pas KO mais semblent comprendre que leur but gag va faire le tour de la toile sur Vousmétro ou MouvementQuotidien.

Les Lords, eux, sont survoltés et y croient comme jamais. Chabal cadre son tir mais Stivell le détourne en corner, lequel ne donnera rien. Gronaldo, lui, passe son vis-à-vis et se présente seul face à au gardien runner, mais la frappe trop molle est bloquée par le portier visiteur. Quelle occasion gâchée ! Les Lords ont-ils laissé passer leur chance ?

Dans la mesure où sur l'action coursière suivante, le centre de Descartes est repris victorieusement de la tête par Margot Frisée, on peut dire que oui. Nous sommes aux trois quarts du match et les Runners reprennent l'avantage : 2-3. La crainte de voir les locaux craquer est à ce moment vive.

Les Runners passent alors la vitesse supérieure pour réaliser le break. Les Lords sont à l'agonie et les joueurs continuent au courage. Rybka continuent de défendre son but. Les minutes passent, le score ne change pas et l'arbitre finit par libérer les vingt-deux acteurs.

Les Runners prennent donc plus qu'une option et les Lords pourraient subir une plus lourde déconvenue au retour. La tâche est immense, mais vaincre les Runners chez eux de deux buts, est-ce plus insurmontable que de remonter quatre buts chez soi face aux Troubadours. Sans doute, mais cela montre que les Runners ne devront sous aucun prétexte y aller les mains dans les poches lors du match retour.