Finale

Dans cette magnifique finale, le Stade Uzellois enlève la coupe et ouvre son palmarès, empêchant les Runners de réaliser le doublé qu'ils convoitaient.

Stade : AWL Stadion
Stade Uzellois (D1)  3-1  Elit Runners IF (D1)
Samir Fabregas (2)
Leo Iniesta (35)
Gérard Remenvusa (88)
Siboniso Gaxa (83)


Leo Iniesta
 
   
   
Après treize saisons d'existence dont douze sous l'égide de Greg, après une descente aux enfers jusqu'aux profondeurs de la D3 quand celle-ci existait au point où on se demandait si l'équipe n'allait pas être dissoute, le Stade Uzellois remporte son premier titre (si on excepte un titre de champion de D2) en enlevant la Coupe face aux Runners qui ne réussiront donc pas cette année le doublé tant espéré.

Avant même de disputer le match, en affrontant le champion récemment primé, le Stade Uzellois sait déjà qu'il représentera l'AWL en Coupe des Vainqueurs de Coupe la saison prochaine. Il n'en reste pas moins que l'équipe espère enlever son premier titre.

En face, l'Elit Runners se présente dans l'euphorie d'un titre de champion remporté avec talents et tripes, mais avec la gueule de bois d'une défaite inattendue et injuste en finale de la CSC, défaite qui a laissé beaucoup de rancœur du côté des Suédois. Ces derniers comptent réaliser le doublé Coupe-Championnat pour se consoler de leur déception.

Le match commence sans temps mort. Le Stade Uzellois est le premier à se montrer dangereux. Alphonse Laveran alerte Samir Fabregas qui, dos au but, contrôle de la poitrine en se retournant pour mettre dans le vent Joe Dassin puis frappe du droit un missile qui finit en lucarne mais les réflexes d'Alan Stivell. C'est le BUT, le Stade Uzellois mène 1-0 devant un stade à moitié euphorique. On joue depuis moins de deux minutes et le dernier maintenu (du moins directement sans passer par les barrages) mène face au champion.

Les Runners à moitié sonnés, sont sur le point de se faire surprendre sur l'engagement par Léo Iniesta mais Stivell capte le tir de l'attaquant uzellois avec autorité. Les Suédois sortent toutefois un peu la tête de l'eau et on croit à l'égalisation quand Siboniso Gaxa reprend de demi-volée une passe de Hannes Hedvall, mais le ballon rase le poteau opposé du mauvais côté.

Le match est très animé. Si les Runners ont une nouvelle énorme occasion d'égaliser, la tête de Gaxa passant au ras de la transversale, soulageant le portier uzellois Jean Nenkèspazun qui n'avait pas bougé, ce sont les Uzellois qui sont toutefois les plus entreprenants. Alan Stivell est très sollicité dans ses cages, on n'a pas souvent vu cette saison le champion aussi malmené.

Néanmoins, les Uzellois ne parviennent pas à marquer un deuxième but, ce qui laisse les Runners dans le match alors que le quart de la rencontre a déjà été joué. Ces derniers prennent progressivement le contrôle du jeu : Bertignac oblige Nenkèspazun à boxer une balle en corner, Hannes Hedvall obtient une occasion de la tête mais la reprise est trop molle, Gaxa tire de loin mais Nenkèspazun contrôle en deux temps...

La demi-heure de jeu est atteinte et on n'a aucune idée de comment va évoluer la partie, les deux équipes semblant en mesure de marquer à tout moment. Les Runners continuent à pousser mais se cassent les dents sur la défense bien en place des Uzellois. Margot Frisée reçoit la balle devant le portier uzellois mais un mauvais contrôle de l'attaquante permet à Nenkèspazun de récupérer le ballon. Une longue passe à la main trouve Pierre Eleloup lequel voit Leo Iniesta en profondeur : la passe millimétrée arrive dans les pieds de l'attaquant à l'entrée de la surface et Iniesta enchaîne contrôle et tir, lequel surprend Stivell qui ne peut qu'accompagner du regard le ballon qui finit dans les filets... 2-0 pour un Stade Uzellois impressionnant de force et de facilité...

Le coup de massue sur la tête des Runners est impressionnant et il faut un grand Alan Stivell pour que la pause ne soit pas atteinte sur un score plus élevé. L'arbitre renvoie les vingt-deux acteurs pour un repos d'un quart d'heure sur cette marque de 2-0. Les tout récents champions sont dos au mur et doivent se ressaisir en seconde période.

Quinze minutes (et trente-sept secondes) plus tard, la seconde période démarre. Si les Uzellois obtiennent la première occasion, ce sont bien les Runners qui rentrent dans cette mi-temps tambour battant en assiégeant le but de Nenkèspazun. On croit d'ailleurs à la réduction du score quand Hannes Hedvall croise son tir face au portier uzellois, mais la balle finit à côté du but. Ajouté à cela un tir de loin que Jean Nenkèspazun peine à contrôler et on se dit que l'issue de la finale n'est pas encore dite.

Néanmoins, les Uzellois contrôle les minutes suivantes et on ne passe pas loin du troisième but. Finalement, l'équipe contrôle le match et ne panique pas, elle se comporte en vieux roublard sûr de sa force, on en vient même à se demander comment cette équipe n'a fini que septième du championnat. On a dépassé l'heure de jeu que Gérard Remenvusa reprend sur corner une balle de la tête et fusille un Alan Stivell qui claque la balle en corner... Le KO n'était pas loin.

Les minutes passent mais les Runners n'abandonnent pas pour autant, c'est la marque des grandes équipes. Mais si aucun but n'est marqué en seconde période, c'est avant tout grâce à la prestation des gardiens. Cela arrange bien évidemment le Stade Uzellois tandis que les Runners semblent se décourager devant leur inefficacité alors qu'on entre dans le dernier quart d'heure.

C'est alors que Rouget de Lisle prend les choses en main au cri de "aux armes, citoyens". Rouget de Lisle manque de lober Nenkèspazun sur un tir lointain mais le portier uzellois claque en corner. Sur celui-ci, De Lisle arme un missile capté par son adversaire. Enfin, De Lisle décoche un tir vicieux que Jean Nenkèspazun peine à repousser... Siboniso Gaxa, en embuscade, tacle le ballon au fond des filets.

C'EST LE BUT : les Uzellois ne mènent plus que 2-0 à sept minutes du terme alors que les Runners vont chercher le ballon au fond des filets pour réengager plus vite. Tout est relancé, les Uzellois deviennent moins sereins à l'image de Leo Iniesta qui prend un jaune pour contestation.

Les Runners poussent à l'image de Margot Frisée qui se démène. Il reste juste deux minutes à jouer quand l'attaquante coursière déboule dans la surface : bien qu'excentrée, elle tente la frappe mais Jean Nenkèspazun est sur la trajectoire. Le portier voit Maciej Rybus faire un appel alors que tous les joueurs runners sont dans la moitié de terrain adverse : le milieu de terrain uzellois réceptionne la balle, s'avance vers le gardien et shoote sur Alan Stivell qui repousse la balle. En bout de course, Gérard Remenvusa qui avait suivi pousse la balle dans les filets et entame un tour de terrain tant la joie est forte : le Stade Uzellois mène désormais 3-1 et tient son premier trophée.

L'arbitre libère assez vite les deux équipes et le Stade Uzellois peut exulter : il tient son premier titre. L'équipe est même la dernière parmi les six rescapées de la saison 1 a inaugurer son palmarès...

Les Runners, eux, sont KO debout. Autant la défaite contre Oboro était dure à avaler, autant là ils sont tombés sur plus forts qu'eux alors qu'ils n'ont absolument pas démérité... Le doublé ne sera pas pour cette année. Il est d'ailleurs à noter qu'il n'a jamais été réalisé en treize saisons même s'il a été approché à trois reprises, dont ce soir qui voyait pour la première fois un champion récemment sacré disputer la finale.

Ces deux équipes se retrouveront pour l'ouverture de la saison 14 lors du Trophée des Champions.