Demis-finales

L'édition précédente avait vu pour la première fois aucun club de D1 aller en finale, l'affront fait aux clubs de l'élite est désormais réparé avec une finale qui opposera deux des plus vieux clubs de la ligue puisqu'ils sont tout simplement présents depuis la création de celle-ci.

Carpediem United (D1)  2-1  Troubadours du Ch. (D1)
Mirco Bergamasco (21)
Anderson (67)
Thembinkosi Fanteni (4)

   
   
   
Le Carpediem est en finale. Présent depuis la saison 1 (dernier vestige avec Runners, FCNJ, Final Fantasy, Stade Uzellois et Tunisie), seul club avec Runners, FCNJ et Tunisie à n'avoir toujours connu que la première division et seul club parmi ceux-ci à n'avoir jamais gagné le moindre trophée, le club épicurien n'est plus qu'à un match d'écrire la première ligne de son palmarès à l'issue d'un match dominé à défaut d'être maîtrisé.


Le match débute prudemment et on s'attend à une phase d'observation. Mais il n'en est rien. Première occasion des Troubadours, Thembinkosi Fanteni lance Subotai dans la surface, ce dernier tire mais Jürgen Macho, le portier épicurien, se détend bien et détourne la balle qui va mourir en touche. La remise en jeu est effectuée rapidement, Roger Moore feint de centrer mais transmet en retrait la balle à Fanteni. Ce dernier feinte la frappe pour éliminer Cof Fee et du plat du pied prend Macho à contre-pied. La balle meurt au fond des filets et à la grande stupéfaction du public déjà muet, les visiteurs ouvrent le score, eux dont l'entraîneur faisait part à la presse avant la rencontre de ses doutes quant à la capacité de son équipe diminuée à réaliser l'exploit en terre épicurienne.


Néanmoins, il reste quatre-vingt-cinq minutes à jouer, la rencontre est donc loin d'être terminée. Le Carpediem prend quelques minutes à se remettre de ce coup du sort (et manque, en passant de prendre un second but sur une tête en apparence anodine de Moore) mais finit par reprendre le match en main. C'est désormais aux locaux de faire le jeu et les Troubadours attendent de voir venir.


Cette technique a toutefois ses limites car elle rapproche le ballon de ses propres cages et comme le Carpediem maîtrise de mieux en mieux le jeu, les occasions sur le but de Bernardo Leyenda se font de plus en plus dangereuses : un tir écrasé à ras de terre capté sans problème par le gardien, un tir assez puissant boxé des deux points puis une balle flottante claquée au-dessus du but. Le corner est jouée à la rémoise et Enjolras centre pour Bergamasco qui de la tête à bout portant propulse la balle dans le but. On n'est même pas encore à la moitié de la mi-temps que le Carpediem a fait son retard et tout est à recommencer pour les visiteurs.


Mais dès lors, les Epicuriens prennent totalement le contrôle du match et on se dit de minute en minute que les locaux vont sans aucun doute prendre l'avantage avant la mi-temps. Néanmoins, le temps passe et les visiteurs tiennent héroïquement, manquant même de prendre l'avantage sur un contre mais Alain Viseur en bout de course trouve Macho sur son chemin. La mi-temps est sifflée sur le score de 1-1 et tout reste à faire.


La pause peut parfois changer la physionomie d'un match : ce n'est pas le cas ici. Le Carpediem continue à dominer à la différence près que les Troubadours l'acceptent et optent pour des contres qui font passer des sueurs froides au public qui pousse son équipe comme jamais. Mais toujours ce score de 1-1. On arrive aux trois quarts du match et le découragement commence à se faire sentir, surtout que Roger Moore parti à la limite du hors-jeu a manqué le 1-2 quelques minutes plus tôt. Pelé aurait dit que Moore avait marqué un but mais Macho par son arrêt l'avait empêché de rentrer. Anderson, du Carpediem, reçoit la balle et tente sans grande conviction un tir croisé : la balle passe entre diverses jambes et file dans le petit filet. INCROYABLE, les locaux mènent 2-1 dans une ambiance indescriptible.


Les locaux poussent alors très fort pour marquer un troisième but qui serait, vu la physionomie de la partie, synonyme de pliage de match. On croit le but marqué mais Leyenda dévie la balle sur la transversale. Le gardien des Troubadours maintient l'espoir en multipliant les parades mais le temps passe, inlassablement. Les visiteurs sont cuits et ne se procurent plus d'occasion.


L'arbitre peut alors libérer le stade en sifflant la fin de la rencontre. C'est le délire dans les gradins puisque le Carpediem ira à l'AWL Stadion pour jouer la première finale de coupe de son histoire. Si Zidaldo nous lit, lui qui avait échoué pour trois fois rien en saison 3, ça doit lui faire quelque chose. Le plus dur sera sans doute cette dernière marche qu'il ne faudra pas rater sous peine de grosse désillusion.
FC Bassin d'Arcachon (D2)  0-1  Elit Runners IF (D1)
  Martin Laxonis (85)
Massimiliano
Damien Perquis
 
   
  Siboniso Gaxa (1M)
Les Runners sont éternels (ou presque). Accumulant les titres depuis la saison 1 (trois championnats, trois coupes, deux Trophées des Champions, une Coupe des Vainqueurs de Coupe), les Suédois se qualifient pour leur quatrième finale. Les Arcachonais ont fait ce qu'ils ont pu mais s'inclinent sur un but en toute fin de rencontre.


Difficile d'être aussi disert sur ce match que pour l'autre demi-finale. La rencontre est très fermée. Même à domicile, le septième de D2 craint le leader de D1, c'est tout ce qu'il y a de plus logique d'autant que les locaux sont décimés. Ces derniers laissent donc l'initiative du jeu à leurs adversaires mais les Runners n'ont pas tellement l'air de vouloir se livrer non plus.


La première mi-temps est proprement insipide, la pause est sifflée sur le score de 0-0 et en temps normal, des sifflets auraient ponctué la (non-)prestation des joueurs. Mais vu le contexte, le public est bien content de voir un 0-0 à la pause et signerait sans doute pour que cela reste ainsi jusqu'à la fin de la rencontre pour jouer cela aux tirs-au-but.


La seconde période n'est effectivement guère plus enthousiasmante, si ce n'est que les Runners se décident enfin à honorer leur statut et à prendre des risques. Quelques velléités offensives réveillent le téléspectateur neutre endormi sur son fauteuil mais ne l'empêchent pas de retomber dans les bras de Morphée. Le temps passe, le FCBA est en passe de réussir son pari et de tenir le 0-0.


C'est alors que Martin Laxonis, tellement discret depuis le début du match qu'on n'avait même pas remarqué qu'il était là, décoche des trente mètres un boulet de canon inimaginable qui va jusqu'à déboiter l'épaule de Samy Gardan, le portier aquitain, avant de rentrer dans le but.


Les Runners ouvrent donc le score et plongent les Arcachonais dans une tristesse sans nom. L'expérience a fini par payer et si c'est somme toute logique, c'est indéniablement très dur pour Lorenzo (obligé de se titulariser lui-même) et les siens.