Finale

L'Autogestion remporte sa deuxième coupe aux dépends d'un adversaire qui perd sa deuxième finale. Les Taureaux n'ont jamais vraiment réussi à rentrer dans le match

Stade : AWL Stadion
Autogestion (D1)	4-1	Taureaux du Diable (D2)
De La Contrie (16,77) Adrien Ferré (28) Alain Partage (34)		Miguelito Platinhio (43sp)
Fort d'un début de match proche de la perfection, l'Autogestion remporte la coupe AWL avec brio face à un adversaire malheureusement passé à côté de son match. Il s'agit du plus écart enregistré en finale de l'AWL qui en huit éditions, s'étaient auparavant terminée à deux reprises aux tirs-au-but, à trois reprises par un but d'écart et une fois (en saison 03) par deux buts d'écart. Le match démarre doucement par un round d'observation qui dure un bon quart d'heure, les équipes se jaugent et les gardiens sont tranquilles. C'est alors que choisit l'Autogestion pour passer la vitesse supérieure. Benjamin Huggel dribble trois joueurs et sert en retrait De La Contrie qui fusille Dean Thornton : 1-0 pour l'Autogestion. Les Taureaux sont un peu sonnés et ne réagissent pas; après tout, il reste encore du temps. Mais l'Autogestion sent bien qu'elle peut faire le break assez vite. Les pensionnaires de D1 accélèrent le jeu et les Taureaux, qui ont eu une fin de championnat assez difficile, paraissent émoussés. Adrien Ferré, aux abors de la surface, profite de l'absence de marquage et de pression pour croiser son tir dans le petit filet : ça fait 2-0 à la demi-heure de jeu. Evidemment, les Roumains récemment nous ont déjà montré à plusieurs reprises que mener 2-0 n'est pas synonyme de victoire assurée mais tout de même, l'Autogestion tient déjà la Coupe par une anse. En tout cas, les Taureaux ont la tête dans le seau après avoir reçu un énorme coup dessus. Les attaquants de l'Autogestion se régalent du laxisme défensif de leur adversaire. Adrien Ferré est tout proche du doublé sur un corner de Matthieu Ravachol. Les pensionnaires de D2 sont proches de la rupture et finissent par céder : Alain Partage se balade dans la surface adverse avant de fusiller Dean Thornton, et ça fait 3-0 dans un stade où le silence d'une moitié contraste cruellement avec l'euphorie de l'autre. Tout semble alors perdu, mais les Taureaux décident de réagir à ce moment-là. Ils obtiennent plusieurs occasions et surtout un penalty juste avant la pause. Miguelito Platinhio s'élance et le transforme en force : 3-1, score à la pause. Ce but relance les Taureaux et entretient l'espoir: l'Autogestion n'a pas encore sa coupe et devra batailler jusqu'au bout. La seconde période sera a priori plus intéressante qu'on aurait pu le craindre. De fait, les Taureaux dominent globalement le début de seconde période. L'Autogestion n'est pas spécialement paniquée (après tout, elle a encore deux buts d'avance, donc un de marge), mais a de plus en plus de mal à aligner trois passes consécutives. Ignace Stoptoutou doit s'employer à de nombreuses reprises pour maintenir le score en l'état. Johan Vonlanthen, Jay Andriy et Fabio Celestini pensent tour à tour réduire le score mais le portier autogéré s'interposent à chaque fois avec brio. Le temps passe, trop lentement pour l'Autogestion, mais trop vite pour les Taureaux. Stoptoutou fait un festival et commence à décourager les joueurs de division 2 qui se demandent quand ils parviendront à trouver la faille alors qu'on entre dans le dernier quart d'heure, avec un score qui n'a toujours pas évolué depuis la pause. L'Autogestion commence à retrouver le sourire et le gardera définitivement quand sur un contre très bien mené, De La Contrie fusille Thornton de la tête : 4-1, l'issue ne fait désormais plus guère de doute. Les Taureaux n'abdiquent pas et tentent de réduire le score, mais il sera dit que Stoptoutou aura sa part de mérite ce soir. Il maintient sa cage inviolée au penalty près et l'arbitre siffle la fin du match sur ce score. L'Autogestion, déjà demi-finaliste malheureux de la CLFFU, aura été la grande équipe de coupe de l'année et remporte son premier trophée AWL pour sa première finale. Pour les Taureaux, même si le match évite d'avoir des regrets trop gros, c'est un nouvel échec en finale après celui de la saison 02. Espérons pour eux qu'ils sauront se ressaisir pour les barrages D1 / D2. Après le protocole qui voient offrir une médaille d'argent aux vaincus et une médaille d'or aux vainqueurs, Ignace Stoptoutou soulève la coupe que lui remet Olivier Urbillac, président de la ligue J. Un monumental feu d'artifice et une explosion de paillettes terminent la soirée avant que le personnel d'entretien ne nettoie le stade en vue des matchs qui auront lieu le lendemain (barrages D1 / D2, finale de D3, barrages D3).