Demis-finales

Ce sont donc les équipes à l'extérieur qui se qualifient pour une finale bien sûr inédite, la finale d'une session de coupe où les plus grand se seront cassés les dents contre la détermination de certaines équipes inférieures à elle.

RWD Molenbeek (D1)  2-3  Bellecroix III (D1)
Da Mutz (14)
Frédéric Chopin (15)

Romain Jacquot (13)
Alexandre Mahout (62)
Thomas Brucker (65)
  Thomas Magnum
   
Olivier Panis (1M)

Romain Jacquot (3M)
Alexandre Mahout (1M)

Et Bellecroix l'a fait. Lanterne rouge de D1 jusqu'à peu, les Lorrains auront réussi à se hisser en finale en sortant trois équipes de D1, dont la Tunisie à l'extérieur et les FC Nains de Jardin.

Le match commence à cent à l'heure, pas de round d'observations entre ces deux équipes qui, en plus de se disputer une place en finale, devront se disputer le ticket de barragiste en division 1. Et c'est Molenbeek qui étouffe complètement son adversaire, ne le laissant pas respirer. Ce ne sont pas moins de cinq action très chaudes que Steeve Worsley, en meilleure forme que d'habitude, sort pour préserver le 0-0. Si Bellecroix se qualifie, il le doit au moins à son gardien pendant ces dix première minutes. Les Belges vendangent donc et celà se payent souvent très cher. Tristan Jacquot ouvre en profondeur pour son frère Romain qui devance la sortie de Tony Silva pour ouvrir le score d'une balle piquée. Stupeur à Bruxelles, Bellecroix mène au bout de treize minutes. Mais dans un match de cette importance, la déconcentration se payer aussi cash. Sur le réengagement et un centre de Didier Flon plus tard, Da Mutz égalise de la tête. Sur le réengagement, une mésentente conduit à un corner transformé par Frédéric Chopin. Devant un public en délire et des Lorrains médusés, Molenbeek a renversé la vapeur pour mener 2-1 au quart d'heure de jeu.

On pourrait croire que les Lorrains seraient complètement assommés par ce retournement de situation, mais il n'en est rien. Ils manquent d'ailleurs d'égaliser dans la foulée du réengagement sur un tir de Romain Jacquot détourné en corner par Tony Silva. Sur le coup de pied de coin, Romain Jacquot encore lui effleure le ballon de la tête avant de retomber sur le pied de Bernd Thijs et pousser un hurlement de douleur... Cheville foulée, il est remplacé illico mais sa fin de saison est très nettement compromise. Malgré ce coup du sort, les Lorrains continuent de pousser mais la défense belge est désormais hermétique. Les locaux se permettent d'agir en contre dans une partie qui s'essouffle, l'enjeu prenant le pas sur le jeu, à tel point qu'à la demi-heure de jeu, plus personne n'ose prendre l'initiative.

Le dernier quart d'heure de la première mi-temps est franchement soporifique, aucune action digne de ce nom n'est à signaler. A une incartade bruxelloise répondent deux timides incursion bellicrusiennes. La mi-temps est donc logiquement sifflée sur ce score de 2-1 à l'avantage de l'équipe qui reçoit.

La deuxième période reprend comme elle avait terminée : les 22 acteurs jouent un peu avec la peur au ventre. Bellecroix sait qu'il doit réagir pour ne rien regretter mais peine à se structurer. Le pire, c'est qu'à une action à peu près construite bellicrusienne répondent deux interventions dangereuses molenbeekoises. Le temps tourne, et il tourne en faveur de Molenbeek qui mène toujours 2-1 à une demi-heure du terme.

De son banc, on entend l'entraîneur lorrain vociférer contre ses joueurs à l'apathie proche de celle du club pro de la ville. Et cela semble fonctionner puisque les visiteurs prennent alors le jeu à leur compte. Tristan Jacquot, passeur décisif sur le premier but recommence en envoyant Alexandre Mahout se présenter seul devant Silva pour finalement lui mettre le ballon entre les jmabes : égalisation de Bellecroix à la 62ème minute de jeu ! Bellecroix ne s'en laisse pas compter et dans un cafouillage indescriptible Thomas Brucker shoote et propulse la balle dans les filets belges. Stupeur dans le stade : en trois minutes, les visiteurs ont renversé la vapeur pour mener 2-3. Bellecroix continue le pressing face à une équipe belge complètement désorientée. Tony Silva doit s'employer devant Gary Close puis Dimitri Yachvili pendant que Mahout est remplacé suite à un choc avec Olivier Panis... Malgré la domination totale des visiteurs, Molenbeek conserve l'espoir en ne conservant qu'un but de retard à l'entame du dernier quart d'heure.

D'ailleurs, les Belges sortent la tête de l'eau quand ils réalisent qu'il ne reste plus que quinze minutes. Bellecroix est acculé dans sa moitié de terrain. Yachvili, Da Mutz, Chopin, tous essaient de surprendre un Worsley décidemment très fort ce soir mais celui-ci à toujours le dernier mot. Jusqu'à quand ? Les assauts belges deviennent très nombreux et le portier lorrain fait passer des sueurs froides en laissant passer sous son ventre un ballon qui finit finalement en corner. Il reste cinq minutes à jouer qu'on ne connait toujours pas le nom du finaliste de ce match.

Malheureusement pour les locaux, Olivier Panis est obligé de sortir, ce n'étant pas vraiment remis du choc avec Jacquot. Cela tempère les ardeurs belges au moment où on pensait pourtant que ces derniers feraient la décision. La dernière action est pour Molenbeek, Didier Flon lance Aurélien Stevenson dont la reprise s'envole dans les nuages.

Molenbeek a laissé passer sa chance puisque l'arbitre siffle la fin du match. C'est finalement Bellecroix qui ira en finale pour défier le petit poucet de cette coupe.

Baldur's Team (D2)  2-4  Foot Safari (D3B)
Elipo (8,66)


JJ Cale (1,26)
Ali Ben Bourrik (66)
Michael Neiniger (86)
Elipo
 
   
   
Et l'exploit est là... Le Foot Safari est en finale après un match âpre.

Et d'ailleurs, ça commence fort puisque sur la première occasion, JJ Cale trompe Arthur Leverger d'une frappe splendide. Le public est éteint par ce but marqué au bout de 13 secondes de jeu. Les locaux sont groggys et manquent de peu de voir le match plié puisque Cale est taclé juste au moment de tirer dans le but vide, Leverger s'étant troué dans une sortie approximative. La Baldur's Team s'en sort bien d'autant que sur le six-mètres, Mopirle déborde et centre sur Elipo qui crucifie une Simone Afric bien statique sur son but : 1-1 au bout de huit minutes de jeu. La portière (du féminin de portier, on ne parle pas de carosserie ici J) se rattrappe dans la foulée en sauvant deux situations très chaudes des locaux qui ont pris le match en main. Le premier quart d'heure est achevé que l'on n'a pas vu le temps passer.

La Baldur's Team continue à presser pour prendre l'avantage et la panique commence à gagner les rangs du Foot Safari mais ce sont néanmoins les visiteurs qui se procurent la meilleure occasion par un shoot de Cale détourné en corner par Leverger. Le corner est mal tiré mais Ulraunt rate la balle pour dégager : celle-ci rebondit sur le genou de JJ Cale et termine dans le but : 1-2 à la 26ème minute, le Foot Safari reprend l'avantage et manque encore de tuer le match sur le réengagement. Décidemment, dans cette première demi-heure, le mental des Balduriens ne donnent pas des signes rassurants de sérénité.

On assiste néanmoins à un match débridé : aux assauts désordonnés des locaux (Elipo prend un carton pour avoir râté son tacle) répondent quelques actions tranchantes des visiteurs mais la meilleure occasion avant la pause est à mettre à l'actif des locaux, par Jean Prat dont le tir semblait se diriger vers le but pour finalement passer à côté au grand dam du public qui s'était levé pour célébrer le but. Toujours est-il qu'à la pause, le score est de 1-2 pour le pensionnaire de D3 qui tient son exploit.

Les Balduriens ont dû se faire sermonner à la mi-temps tant ils reviennent déterminés, même s'ils manquent de peu de se refaire cueillir à froid. Malheureusement pour eux, le dernier geste est imprécis et annihile souvent de bonnes actions de jeu. Le Foot Safari veut en profiter pour tuer le match, mais la défense sur le fil des locaux évite le break. Il reste une demi-heure à jouer et le score n'a pas évolué depuis la pause.

La Baldur's Team appuie sur l'accélérateur pour égaliser, en attendant mieux. Elipo tente sa chance de loin et le rebond vicieux de sa frappe manque de surprendre Simone Afric. Fabien Pelous fait un cadrage-débordement pour finalement centrer en retrait pour Elipo lancé comme un boulet de canon qui décroche un missile qui se loge dans le soupirail droit d'Afric : égalisation à 2-2 et il reste 24 minutes à jouer. C'est le délire dans le stade et on entend à peine le coup de sifflet de réengagement de l'arbitre sous les chants du public. Les locaux sont véritablement portés par les chants de gloire qu'ils se déconcentrent et ne peuvent que constater les dégâts quand Ben Bourrik coupe la trajectoire d'un tir anodin pour marquer le troisième but safarien : 2-3. C'est le chaos pour les locaux qui coulent complètement et manquent de prendre un quatrième but, manquant seulement par l'attention de Leverger sur sa ligne. On entre dans le dernier quart d'heure et le Foot Safari a toujours son but d'avance.

La perspective d'une finale est trop belle pour que la Baldur's Team n'abandonne la qualification à son adversaire pour seulement un but de retard. Les locaux pressent donc un Foot Safari reclus dans sa moitié de terrain. Simone Afric boxe un tir puissant de Loupi avant de voir le tir de Jean Prat détourné par Zygmunt Chlosta la prendre à contre-pieds... pour finalement toucher le poteau et sortir. On entre dans les cinq dernières minutes et le suspense est étouffant : la Baldur's Team va-t-elle arracher les tirs-au-but ?

Naininger, très discret jusqu'à alors, dit la messe de ce match en trompant de près Leverger sur un corner : A 2-4 à quatre minutes de la fin, les locaux baissent pavillon et laissent le Foot Safari gèrer tranquillement les dernières minutes de jeu.

Le Foot Safari continue sur sa lancée et après avoir été la première équipe de D3 en demis-finale, devient la première en finale... jusqu'à la consécration ?